Causée par une production excessive d’hormone de croissance, l’acromégalie se caractérise par une croissance exagérée du visage et des extrémités.
Fabriquée par l’hypophyse, une petite glande située à la base du cerveau, l’hormone de croissance contribue au bon fonctionnement de l’organisme et aide à lutter contre le vieillissement. Dans le cas de l’acromégalie, son excès entraîne un épaississement des os, une augmentation du volume des muscles et des organes (dont le coeur), ainsi qu’un taux plus élevé de sucre et de graisses dans le sang.
De nombreux symptômes peuvent évoquer l’acromégalie :
• une augmentation progressive du volume du visage et des extrémités ;
• un élargissement des mains et des pieds qui prennent une à plusieurs pointures (à l’âge adulte, ce n’est possible que dans le cadre de cette maladie) ;
• des douleurs au dos et aux articulations…
Mais l’apparition très progressive et insidieuse de ces symptômes rend l’acromégalie difficile à diagnostiquer. Le lien n’est souvent établi qu’avec les complications qui en découlent : diabète, hypertension artérielle, trouble du rythme cardiaque, risque de cancer plus élevé…
Si l’acromégalie n’est pas rapidement prise en charge, elle peut entraîner des complications cardiaques et respiratoires sévères : son dépistage précoce est un enjeu majeur de santé publique !
Elle touche une personne sur 15 à 25 000. Son incidence (nombre de nouveaux cas par an) est de trois à cinq nouveaux cas par million d’habitants et par an. Cependant, le délai entre l’apparition des symptômes et le moment du diagnostic dépassant souvent une dizaine d’années, il existe de nombreux cas encore non diagnostiqués.